De manière schématique, les trois traitements de suppléance disponibles sont la transplantation rénale, l’hémodialyse est la dialyse péritonéale.
La transplantation rénale s’envisage lorsque le débit de filtration glomérulaire descend en dessous de 15 mL/min/1.73 m2 ou lorsqu’il descend en dessous de 20 mL/min/1.73 m2 avec une décroissance rapide. À cet instant, il est légitime de débuter le bilan pré-transplantation rénale.
Pour que l’hémodialyse ou la dialyse péritonéale puisse être initiée, ces deux techniques nécessitent d’être envisagées avec anticipation. En effet, elles nécessitent, toutes deux, la création d’un abord (fistule artérioveineuse ou cathéter de dialyse péritonéale respectivement) qui ne peut être utilisé immédiatement. Ces abords doivent donc être créés dès que le débit de filtration glomérulaire descend en dessous de 15 mL/min/1.73 m2. Une fois l’abord en place, l’initiation de la technique de suppléance repose principalement la tolérance par le patient de son insuffisance rénale chronique terminale (c’est-à-dire sa capacité à rester en forme, à garder de l’appétit, à ne pas être essoufflé). En cas d’apparition d’une grande fatigue, d’une perte de l’appétit, d’un essoufflement, il convient de débuter le traitement de suppléance. En dessous d’un débit de filtration glomérulaire < 8 mL/min/1.73 m2 et même si l’état clinique est correct, votre néphrologue peut être amené à vous conseiller de débuter le traitement de suppléance au vu des risques encourus (œdème aigu pulmonaire, hyperkaliémie notamment).